6e dimanche de Pâques
Les églises orthodoxes célèbrent Pâques aujourd'hui. En Israël, c'est Yom Hashoah, le jour du souvenir de la Shoah, où l'on commémore l'extermination du peuple juif par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Première lecture

Actes des Apôtres 10, 25-26.34-35.44-48

Psaume responsorial

Psaume 97 (98)

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations.

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.

La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !  
 

Deuxième lecture

1 Jean 4, 7-10

Lecture de l'Évangile

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Jean 15, 9-17

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Homélie

" Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime ". Peut-être les disciples se souvenaient-ils d'Abraham, appelé l'ami de Dieu, ou même de Moïse, que Dieu considérait comme son ami, ou peut-être ne comprenaient-ils pas ces paroles de Jésus. Mais, au-delà de leur compréhension, Jésus a montré de quel amour il les aimait.
C'est l'amour avec lequel le Seigneur continue à nous aimer aussi. Comme ces disciples, nous pouvons avoir du mal à le comprendre et à le vivre. Mais le Seigneur nous répète qu'il nous aime en premier et qu'il aime tout le monde, même si nous ne le méritons pas. Comme nous le rappelle Jean lui-même dans sa première épître: " Voici en quoi consiste l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c'est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils en sacrifice de pardon pour nos péchés. " (1 Jn 4,10).
C'est l'amour dans lequel nous sommes appelés à demeurer, à vivre. L'amour de Dieu n'est pas un amour fermé, froid et indifférent à l'avancée du mal. L'amour de Dieu a incité - contraint, pourrait-on dire - le Père à envoyer son propre Fils pour sauver tout le monde de l'esclavage du péché et de la mort. Nous sommes tous ses enfants, et il veut que nous fassions tous l'expérience de son amitié. Puisque Jésus a donné sa vie pour tous, il est évident que pour lui, tout homme est son ami: " C'est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ". L'amour mutuel que le Seigneur nous donne de vivre n'est pas de rester enfermés en nous, mais de porter du fruit pour tous. Si dans cette page l'amour mutuel est le seul commandement que le Seigneur donne aux disciples, c'est parce que cet amour a en lui-même une destination universelle. Déjà dans l'amour mutuel, il y a tous les hommes. Personne n'est étranger ou ennemi de la communauté des disciples. L'amour mutuel, notre communion dans le Seigneur, est aussi universel que l'amour de Dieu lui-même. En effet, c'est une petite réalisation de son rêve sur le monde. C'est pourquoi Jésus avait dit peu de temps auparavant: " À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres. " (Jean 13,35). La communion entre frères et sœurs - la fraternité que nous sommes appelés à vivre et à apprécier - est la véritable force qui change le monde. C'est notre joie, c'est la joie des pauvres et l'espérance de ceux qui attendent une lumière dans les ténèbres de notre monde.