La lettre du Père Martino Nicola Capelli a été déposée sur l'autel des témoins de la foi victimes du nazisme, au cours de la prière à Saint-Barthélemy-en-l'Île, sanctuaire des nouveaux martyrs. Une prière qui est comme un pèlerinage et qui nous ramène aux heures terribles de la Seconde Guerre mondiale, lorsque la violence nazie s'abattit sur les communautés martyres de Marzabotto et Monte Sole.
En ce temps où l'on entend de nouveau des discours de haine, il est particulièrement opportun de raviver, par ce don que fait la famille dehonienne, la mémoire de ce bon pasteur qui passa son dernier été, en 1944, dans les hameaux les plus pauvres et les plus isolés de Monte Sole, partageant le destin des communautés de l’Apennin émilien emportées par la folie nazie, qui a semé la dévastation dans les villages et massacré des populations entières dans une politique de la terre brûlée.
Dans ce massacre préparé par des années de discours de haine, le Père Martino continua à créer des liens avec la Parole, parlant avec tous pour sauver le peuple, sans cesser de communiquer l'Évangile et de le vivre, en restant proche des victimes et en offrant une sépulture aux personnes tuées. “C'est une préparation de l'amour”, dit dom Francesco Tedeschi dans sa prédication. “La responsabilité qui vient de son témoignage est de construire un avenir tel qu'il l'aurait voulu. Ce n'est pas une vie perdue, mais donnée. C'est la liberté de l'amour que les martyrs de tout temps nous enseignent”.
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La lettre donnée au sanctuaire a été écrite en 1931 par le Père Capelli. Il s'agit de sa première profession religieuse dans la congrégation des prêtres du Sacré-Cœur de Jésus (Dehoniens). Le supérieur général des Dehoniens, Père Carlos Luis Suarez Codorniú, scj, a participé à la prière du mercredi 13 novembre, évoquant le Père Capelli comme un homme qui a donné sa vie et son pardon à ses bourreaux, se faisant le serviteur de tous.
Un peu d'histoire sur le massacre de Monte Sole et le martyre du Père Capelli
À l'occasion de cette cérémonie, la famille dehonienne a également fait don de la relique ex ossibus du bienheureux Giovanni Maria della Croce, scj (1891-1936), martyr espagnol tué durant la guerre civile.