Le dimanche 24 janvier, l'Église célèbre le dimanche de la Parole de Dieu, selon le souhait du pape François dans sa lettre "Aperuit illis" (publiée le 30 septembre 2019, à l'occasion du 1600e anniversaire de la mort de saint Jérôme, le saint spécialiste et traducteur de la Sainte Écriture) : "La Bible est le livre du peuple du Seigneur qui, dans son écoute, passe de la dispersion et de la division à l’unité. La Parole de Dieu unit les croyants et les rend un seul peuple".
Pratiquer la miséricorde
Aperuit Illis poursuit : "Écouter les Saintes Écritures pour pratiquer la miséricorde : c’est un grand défi pour notre vie. La Parole de Dieu est en mesure d’ouvrir nos yeux pour nous permettre de sortir de l’individualisme qui conduit à l’asphyxie et à la stérilité tout en ouvrant grand la voie du partage et de la solidarité". Constamment la Parole de Dieu rappelle l’amour miséricordieux du Père qui demande à ses enfants de vivre dans la charité. La vie de Jésus est l’expression pleine et parfaite de cet amour divin qui ne retient rien pour lui-même, mais qui s’offre à tous sans réserve. Dans la parabole du pauvre Lazare, nous trouvons une indication précieuse. Lorsque Lazare et le riche meurent, celui-ci, voyant le pauvre dans le sein d’Abraham, demande qu’il soit envoyé à ses frères pour les avertir de vivre l’amour du prochain, pour éviter qu’eux aussi subissent ses propres tourments. La réponse d'Abraham est cinglante : "Ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent" (Lc 16, 29)." Lire la suite
Une perspective œcuménique
La date choisie pour la célébration, la réflexion et la diffusion de la Parole de Dieu est le troisième dimanche du temps ordinaire. Ce n'est pas une simple coïncidence de calendrier : elle se situe dans la période où le peuple catholique est invité à renforcer les liens avec les juifs et à prier pour l'unité des chrétiens.
Un fruit du Concile
Le Concile, dans la constitution dogmatique Dei Verbum, rappelle que "L’Église a toujours vénéré les divines Écritures, comme elle le fait aussi pour le Corps même du Seigneur, elle qui ne cesse pas, surtout dans la sainte liturgie, de prendre le pain de vie sur la table de la Parole de Dieu et sur celle du Corps du Christ...".
"Ce n'est pas une petite décision", a écrit Andrea Riccardi, "un acte qui consacre un dimanche entier pour une fête autour de la Parole de Dieu. Dans une certaine mesure, c'est quelque chose d'analogue au dimanche du Corpus Christi, une solennité si profondément enracinée dans le sentiment du peuple chrétien, instituée en 1264 par Urbain IV pour accroître la dévotion à l'Eucharistie".