L’exposition artistique « living together » ouvre ses portes aujourd’hui au Palais de Verre des Nations Unies à New York. Ce n’est pas seulement une exposition supplémentaire d’artistes handicapés, ou le résultat de quelque « arthérapie ». C’est quelque chose de différent : c’est l’expression d’un parcours créatif et de libération. Depuis le début, Sant’Egidio a pris soin des personnes porteuses de handicap, dévoilant leurs problèmes et leurs histoires d’exclusion, en soutenant leurs pensées non exprimées et leurs attentes. Ainsi émerge avec force le désir de s’exprimer, la « joie de vivre », qui brise les préjugés et le sens de minorité et fait jaillir des ressources insoupçonnées.
Les ateliers d’art ont donné vie à partir de la fin des années ’90 à une série d’expositions, sur différentes thématiques, dans différentes villes d’Italie et d’Europe. Au cours des dernières années, ils sont entrés en dialogue avec les artistes contemporains, participant notamment à la Biennale de Venise et exposant leurs œuvres au Quirinal, dans la résidence du Président de la République italienne. Cette année, ils font également halte à New York où, à deux moments différents, ils offrent la possibilité d’écouter ceux qui n’ont pas voix au chapitre, et disent avec force et spontanéité ce qu’ils pensent au sujet du plus grand défi de notre temps : le « vivre ensemble ».
Leurs œuvres répondent avec force et pertinence aux récentes passions xénophobes de nos sociétés. Sant’Egidio choisit toujours la culture du « vivre ensemble » qui chasse la peur, en travaillant pour la paix et en révélant les aspects tragiques de l’émigration causée par la guerre et la pauvreté.