"C'est beau d'embrasser, de consoler, de donner un sourire ! Nous avons vu leurs pieds endoloris, leurs tongs colorées..." A Catane, quand arrivent les bateaux de migrants, il y a quelqu'un dans le port pour accueillir les mineurs étrangers non accompagnés pendant les opérations de débarquement.
Accueillir dès le premier instant où l'on met le pied sur le sol italien par une accolade, un sourire, un jouet ou une caresse, est essentiel pour effacer les inquiétudes des jeunes migrants qui viennent d'arriver. Pour les accueillir, il y a de nombreux nouveaux Européens qui font partie aujourd'hui de la Communauté et qui peuvent dire à leur tour “bienvenue” comme cela leur avait été dit. Il est beau de voir se dessiner un sourire sur les visages de ceux qui, quelques instants auparavant seulement, ont tant souffert. On fait la fête dans le port de Catane qui devient un pont, un tremplin d'espoir pour l'avenir. On danse, on chante, on rit et, pour nous, c'est un honneur que de pouvoir dire à ces jeunes : bienvenue, ici, tu ne souffriras plus comme par le passé, ici, il ne te sera pas fait de mal. Les yeux s'ouvrent, les regards se font moins fatigués. Dans le port de Catane, on recommence à vivre. Les jeunes de Catane ne cèdent pas au climat de peur de ce temps. La rencontre est le battement d'aile du courage. La rencontre avec les mineurs étrangers a donné du courage à de nombreux migrants à peine arrivés et aux jeunes Siciliens qui n'ont pas peur de celui qui est différent. Car, de fait, la rencontre montre qu'il n'est pas différent.
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