Parole de Dieu chaque jour

Prière pour les pauvres
Parole de dieu chaque jour

Prière pour les pauvres

Mémoire de Floribert Bwana Chui, jeune Congolais membre de la Communauté de Sant'Egidio, tué en 2007 par des inconnus, à Goma, pour s'être opposé à une tentative de corruption. Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Prière pour les pauvres
Lundi 8 juillet

Mémoire de Floribert Bwana Chui, jeune Congolais membre de la Communauté de Sant'Egidio, tué en 2007 par des inconnus, à Goma, pour s'être opposé à une tentative de corruption.


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres
la libération des prisonniers
la vue aux aveugles
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Matthieu 9,18-26

Tandis que Jésus leur parlait ainsi, voilà qu'un notable s'approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l'instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. »
Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples.
Et voici qu'une femme souffrant d'hémorragies depuis douze ans s'approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement.
Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. »
Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t'a sauvée. » Et, à l'heure même, la femme fut sauvée.
Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s'agitait bruyamment. Il dit alors :
« Retirez-vous. La jeune fille n'est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui.
Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva.
Et la nouvelle se répandit dans toute la région.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

En quelques lignes, l'évangéliste nous montre deux miracles accomplis par Jésus: la résurrection de la fille d'un des chefs juifs et celle de la femme hémorroïsse. Nous sommes à Capharnaüm, et l'un des chefs de la synagogue se prosterne devant lui et le supplie : " Ma fille est morte à l'instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra ". Il est fort probable qu'il connaisse bien Jésus pour l'avoir vu fréquenter la synagogue et l'avoir peut-être même invité à prendre la parole à plusieurs reprises. Il connaît sans doute la bonté et la miséricorde de ce jeune prophète. De toute façon, c'est le seul espoir qu'il lui reste de retrouver sa fille vivante. Il y a beaucoup de prières désespérées qui se reflètent dans sa prière pour la perte prématurée de personnes qui nous sont chères. Nous savons combien la souffrance est inacceptable pour ceux qui aiment la personne. Mais chez cet homme, il y a une foi forte. Il croit que Jésus peut tout faire. Arrivé à la maison du chef de la synagogue, il prend l'enfant par la main et la réveille du sommeil de la mort, la ramenant à la vie. Sur le chemin - Jésus ne marche jamais sans laisser de traces - une femme, qui souffre d'une hémorragie depuis douze ans, pense qu'il suffit de toucher le pan du manteau de Jésus pour être guérie. Une confiance simple qui s'exprime dans un geste apparemment encore plus simple, et qui plus est, à la dérobée. Jésus la remarque, la voit et lui dit : " Confiance, ma fille ! Ta foi t'a sauvée ". Matthieu souligne que c'est la parole de Jésus associée à la foi de cette pauvre femme qui opère la guérison. Il faut une relation personnelle entre cette femme et Jésus, entre nous et Jésus. Nous devons aussi nous demander: n'est-ce pas le disciple, n'est-ce pas la communauté chrétienne, le pan du manteau de Jésus pour les nombreuses personnes qui cherchent la consolation et le salut ? Sommes-nous vraiment comme cela ? Nos communautés sont-elles vraiment comme cela ? Jésus cherche la personne dans la foule. Nous aussi, soyons toujours à la recherche de l'homme et de la femme qui nous interrogent, avec l'histoire unique et particulière de chacun.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.