Parole de Dieu chaque jour

Prière de la Vigile
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la Vigile
Samedi 16 novembre


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Luc 18,1-8

Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.”
Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne,
comme cette veuve commence à m'ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse m'assommer.” »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ?
Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

La première fois que l'évangéliste rapporte l'enseignement de Jésus sur la prière, c'est lorsqu'il leur donne le " Notre Père " (11, 1-13). Maintenant - c'est la deuxième fois qu'il en parle aux disciples - il souligne " de toujours prier sans se décourager ". Non seulement ils doivent prier " toujours ", mais ils doivent le faire " sans se décourager ". Le risque de perdre courage ou de se décourager face à des demandes que l'on ne voit pas se réaliser est une expérience courante. Pour conforter cette affirmation, il raconte la parabole d'une pauvre veuve qui demande justice à un juge. Symbole de l'impuissance des faibles dans une société comme celle de l'époque de Jésus, elle insiste auprès d'un juge malhonnête et au cœur dur, mais finit par être entendue et obtient justice. Cette scène est frappante par son réalisme. Mais surtout, sa signification appliquée à notre prière au Père céleste est extraordinaire. Si ce juge inique a entendu cette pauvre veuve, semble dire Jésus, " à combien plus forte raison votre Père qui est aux cieux, qui non seulement est juste, mais a un cœur grand et miséricordieux, vous écoutera-t-il ". L'Évangile veut nous convaincre de toutes les manières de la force et de la puissance de la prière. Quand elle est insistante, on pourrait dire qu'elle oblige Dieu à intervenir. La prière est la première œuvre que le disciple est appelé à faire. Nous pourrions dire que c'est la première œuvre qu'il doit faire, parce que c'est par la prière que se réalise l'intervention de Dieu dans la vie et dans l'histoire. Et puis, comme tout travail, la prière exige aussi continuité et persévérance. En effet, la prière n'est pas une pratique à accomplir de temps en temps. C'est sa continuité qui assure l'intervention de Dieu. C'est justement dans la prière que réside la plus grande force du chrétien. Face à cette affirmation, Jésus demande avec gravité : " le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? " C'est une question qui interpelle fortement les disciples et les communautés. Le Fils de l'homme continue à venir sur terre, aujourd'hui encore. Qu'en est-il de notre prière ? Heureux sommes-nous si le Seigneur nous trouve vigilants, c'est-à-dire persévérants dans la prière.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.