À Balaka, au Malawi, les Jeunes pour la paix de Gênes ont inauguré « l’école maternelle d’Alice »

« L’école maternelle d’Alice » est dédiée à une petite fille de Gênes, décédée il y a un an des suites d’une tumeur. Après sa disparition, ses parents ont pris contact avec la Communauté de Sant'Egidio pour comprendre ce qu’il fallait faire afin de transformer cette perte en quelque chose de positif.

De cette rencontre est né le projet d'une école maternelle qui accueillera cinquante enfants. Ceux-ci seront répartis en deux classes, avec deux institutrices, et se verront proposer des jeux éducatifs et des chants pour apprendre. Ils recevront un goûter et un repas, et, en lien avec les parents, on prendra soin de leur hygiène et de leur préparation à l’entrée en première année d’école élémentaire.

L'établissement est situé dans le quartier de Mpzeni, l’un des plus pauvres de Balaka, et jouera un rôle fondamental pour la ville dans la mesure où il est entièrement gratuit. Le Malawi est en effet un pays dont le taux d’instruction est encore très bas, la scolarisation n’étant qu’à la seule portée des catégories aisées puisque la majorité des écoles sont privées. En outre, plus de 60 % des enfants abandonnent leurs études avant la classe de quatrième.

Anna, la mère d’Alice, déclare dans son discours d’inauguration : « Nous avons trouvé en Sant’Egidio des interlocuteurs experts qui nous ont aidés à réaliser tout cela, mais qui ont surtout partagé spirituellement avec nous cette douleur, d’où naîtra pourtant une immense joie pour ces enfants ».


Plus de 200 personnes étaient présentes à l’inauguration : enfants, familles, chef du village, représentants du diocèse et membres des Communautés de Sant’Egidio de Balaka et Gênes.

Potipher, de Sant’Egidio, dit : « Nous devons être reconnaissants pour cette joie, car la cérémonie d’aujourd’hui concerne toute la ville de Balaka. L’instruction de ces enfants n’est pas seulement un droit, mais un devoir pour nous tous. Cette maternelle a été construite sur la pierre solide qu’est la Communauté et qui jamais ne s’écroulera ».