Lecture de la Parole de Dieu
Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.
L'Esprit du Seigneur est sur toi.
Celui qui naîtra de toi sera saint.
Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.
Isaïe 55,10-11
La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ;
ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.
Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.
Nous sommes, Seigneur, tes serviteurs
qu'il nous advienne selon ta Parole.
Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.
Ces versets concluent la deuxième partie du livre d'Isaïe, écrit par un prophète qui a vécu pendant l'exil à Babylone. C'était une période difficile pour Israël, une expérience dramatique marquée par le doute et l'incertitude. Le retour à Jérusalem avait suscité beaucoup d'espoirs. Mais comment reconstruire la vie après l'amère expérience de l'exil ? Une conviction s'impose : la Parole doit redevenir le fondement et la racine qui nourriront la foi de tout le peuple d'Israël. La Parole de Dieu a en effet un grand pouvoir de changement. Dieu l'envoie pour qu'elle soit efficace et qu'elle change le cœur des hommes et leur histoire, comme la pluie et la neige arrosent et fécondent la terre. Nous le savons bien nous aussi. Quand la Parole de Dieu est accueillie, elle produit beaucoup de fruits. C'est pourquoi il est bon de se demander : écoutons-nous volontiers la Parole que le Seigneur nous adresse ? À plusieurs reprises dans l'Évangile, il est répété que les graines de la Parole auront toujours leur effet. Confiants dans cette conviction évangélique, il nous est demandé de ne pas négliger l'écoute. La Parole portera de toute façon du fruit. Demandons au Seigneur de nous donner un cœur prêt à écouter, afin que se réalise la conversion qu'il demande à chacun de nous en ce temps.
La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).
Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".
Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.
Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).
La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.
Pour les malades, à la mémoire des défunts, pour la paix
