Parole de Dieu chaque jour

Prière pour l'Église
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour l'Église
Jeudi 13 mars


Lecture de la Parole de Dieu

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Je suis le Bon Pasteur,
mes brebis entendent ma voix.
Elles deviendront un seul troupeau
et un seul enclos.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Esther 4,17i.17k.17l.17s

Tous ceux d'Israël criaient de toutes leurs forces, car ils avaient la mort devant les yeux.
La reine Esther, dans l'angoisse mortelle qui l'étreignait, cherchait refuge auprès du Seigneur. Elle enleva ses vêtements d'apparat et prit des vêtements de deuil et d'affliction. Au lieu de parfums précieux, elle se couvrit la tête de cendre et de poussière. Elle humilia durement son corps et le recouvrit de ses cheveux en désordre, lui qu'elle se faisait une joie de parer. Elle priait ainsi le Seigneur, Dieu d'Israël :
« Mon Seigneur, notre Roi, tu es l'Unique ; viens me secourir, car je suis seule, je n'ai pas d'autre secours que toi, et je vais risquer ma vie.
Mets sur mes lèvres un langage harmonieux quand je serai en présence de ce lion, et change son cœur : qu'il se mette à détester celui qui nous combat, qu'il le détruise avec tous ses partisans.

 

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Je vous donne un commandement nouveau:
aimez-vous les uns les autres.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

La prière de Mardochée est une profession de foi et une résistance au mal. Celle d'Esther est plus riche et plus personnelle. Les croyants, face à l'ennemi, ne demandent pas seulement d'en être délivrés, mais se montrent conscients de leur propre péché : " Nous avons péché ". La présence de l'ennemi est également interprétée par le peuple d'Israël comme une correction et un appel à une foi plus ferme, une foi qui a été négligée dans la recherche effrénée du bien-être. Esther cherche " dans l'angoisse mortelle qui l'étreignait, refuge auprès du Seigneur ". D'où sa prière : elle se prosterne à terre avec ses servantes du matin au soir. Consciente de l'histoire de l'alliance - en écoutant les livres des ancêtres - elle invoque la protection de Dieu sur elle-même et sur tout le peuple, en alternant le singulier et le pluriel. Elle se détache du peuple lorsqu'elle considère comme sa tâche spécifique de se présenter au roi, mission pour laquelle elle ressent solitude, faiblesse et angoisse. En même temps, elle s'identifie au peuple, devenant son porte-parole, lorsqu'il s'agit de supplier le Seigneur d'être délivré de ses ennemis pour la gloire même du Seigneur et la défense de son héritage. Elle se présente au Seigneur comme une reine malgré elle, ne partageant pas les bénéfices de son rôle, comme si cela faisait d'elle un instrument plus approprié et la disposait à ne compter que sur le Seigneur : " Viens à mon secours car je suis seule, et je n'ai pas d'autre défenseur que toi, Seigneur. ". Esther se tient devant nous tous comme une croyante qui sent la responsabilité de ne pas se sauver elle-même mais de sauver tout le peuple.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.