Lecture de la Parole de Dieu
Alléluia, alléluia, alléluia.
Vous êtes une race élue,
une nation sainte, un sacerdoce royal,
peuple acquis par Dieu
pour proclamer ses louanges
Alléluia, alléluia, alléluia.
Hébreux 10,11-18
Tout prêtre, chaque jour, se tenait debout dans le Lieu saint pour le service liturgique, et il offrait à maintes reprises les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais enlever les péchés.
Jésus Christ, au contraire, après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu.
Il attend désormais que ses ennemis soient mis sous ses pieds.
Par son unique offrande, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu'il sanctifie.
L'Esprit Saint, lui aussi, nous l'atteste dans l'Écriture, car, après avoir dit :
Voici quelle sera l'Alliance que j'établirai avec eux quand ces jours-là seront passés, le Seigneur dit : Quand je leur donnerai mes lois, je les inscrirai sur leurs cœurs et dans leur pensée
et je ne me rappellerai plus leurs péchés ni leurs fautes.
Or, quand le pardon est accordé, on n'offre plus le sacrifice pour le péché.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Vous serez saints,
parce que je suis Saint, dit le Seigneur.
Alléluia, alléluia, alléluia.
L'auteur de la Lettre nous rappelle que le salut ne s'obtient pas par des actions ou par l'observation de règles rituelles. Dans le mystère chrétien, ce n'est pas l'homme qui s'élève vers Dieu par ses propres efforts. Au contraire, c'est Dieu qui descend sur terre pour sauver l'homme de l'esclavage dans lequel il se trouve. Le salut est l'œuvre de Dieu et de son Fils qui nous a aimés au point de donner sa vie pour tous. Il nous est demandé d'accueillir cet amour qui se livre jusqu'à l'effusion de sang sur la croix pour nous sauver. Le salut découle de la croix. En elle, l'amour de Dieu atteint son sommet. Cette mort a sauvé le monde. Et pour cela, Jésus "s'est assis pour toujours à la droite de Dieu", comme l'écrit l'auteur de la Lettre. Nous trouvons ici l'écho de ce que l'apôtre Paul écrit dans l'hymne de la Lettre aux Philippiens : " Il s'est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort, et la mort de la croix. C'est pourquoi Dieu l'a exalté : il l'a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, fin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers " (2,8-10). L'auteur de la Lettre aux Hébreux nous rappelle également que le Seigneur Jésus, du haut de son trône de gloire dans les cieux, attend que ses ennemis soient mis sous ses pieds (cf. Ps 110, 1). Par sa mort et sa résurrection, il a vaincu le prince du mal pour toujours. Et la communauté chrétienne vit cette victoire quand elle se réunit en mémoire de Jésus, mort et ressuscité - en particulier lors de la célébration de l'Eucharistie. Nous savons que nous devons encore attendre la "perfection" à laquelle nous avons été appelés. Mais ce chemin est définitif, car ceux qui participent au " corps " de Jésus ont déjà atteint le salut.
La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).
Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".
Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.
Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).
La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.