Épiphanie du Seigneur
Les Églises orthodoxes qui suivent le calendrier grégorien célèbrent le baptême du Seigneur dans le Jourdain et sa manifestation (Épiphanie) au monde.
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Épiphanie du Seigneur
Les Églises orthodoxes qui suivent le calendrier grégorien célèbrent le baptême du Seigneur dans le Jourdain et sa manifestation (Épiphanie) au monde.
Première lecture
Isaïe 60,1-6
Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi.
Voici que les ténèbres couvrent la terre, et la nuée obscure couvre les peuples. Mais sur toi se lève le Seigneur, sur toi sa gloire apparaît.
Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore.
Lève les yeux alentour, et regarde : tous, ils se rassemblent, ils viennent vers toi ; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur la hanche.
Alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera. Les trésors d'au-delà des mers afflueront vers toi, vers toi viendront les richesses des nations.
En grand nombre, des chameaux t'envahiront, de jeunes chameaux de Madiane et d'Épha. Tous les gens de Saba viendront, apportant l'or et l'encens ; ils annonceront les exploits du Seigneur.
Psaume responsorial
Psaume 71 (72)
Toutes les nations, Seigneur,
se prosterneront devant toi.
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu?il gouverne ton peuple avec justice,
qu?il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu?à la fin des lunes !
Qu?il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu?au bout de la terre !
Les rois de Tarsis et des Îles apporteront des présents.
Les rois de Saba et de Seba feront leur offrande.
Tous les rois se prosterneront devant lui,
tous les pays le serviront.
Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
Deuxième lecture
Ephésiens 3,2-3.5-6
Vous avez appris, je pense, en quoi consiste la grâce que Dieu m'a donnée pour vous :
par révélation, il m'a fait connaître le mystère, comme je vous l'ai déjà écrit brièvement.
Ce mystère n'avait pas été porté à la connaissance des hommes des générations passées, comme il a été révélé maintenant à ses saints Apôtres et aux prophètes, dans l'Esprit.
Ce mystère, c'est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de l'Évangile.
Lecture de l'Évangile
Alléluia, alléluia, alléluia.
Gloire à Dieu au plus haut des cieux
et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance !
Alléluia, alléluia, alléluia.
Matthieu 2,1-12
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem
et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l'orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ.
Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue ;
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, venez me l'annoncer pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l'étoile qu'ils avaient vue à l'orient les précédait, jusqu'à ce qu'elle vienne s'arrêter au-dessus de l'endroit où se trouvait l'enfant.
Quand ils virent l'étoile, ils se réjouirent d'une très grande joie.
Ils entrèrent dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Homélie
" Lève les yeux alentour, et regarde : tous, ils se rassemblent, ils viennent vers toi ; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur la hanche ". Ces paroles du prophète ouvrent la fête de l'Épiphanie, considérée en Occident comme la fête de Dieu qui se manifeste aux nations. Il y a comme une soif d'universalité et en même temps d'urgence qui traverse cette journée : c'est le désir profond de l'Église que les peuples et les nations de la terre puissent bientôt rencontrer Jésus. En effet, au fond du cœur de tout homme, il y a un désir de Dieu. N'est-ce pas ce désir qui a poussé les Mages à se mettre en route et à s'adresser à Hérode : " Nous avons vu son étoile à l'Orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui " ? Il s'agissait d'hommes venus de régions lointaines, riches et intellectuels, qui avaient quitté l'Orient pour se rendre en terre d'Israël afin d'adorer le " roi " qui venait de naître. Comme les bergers, les mages aussi ont scruté le ciel. Ils attendaient probablement un monde différent, plus juste, et en levant les yeux, ils ont vu une " étoile ".
Aujourd'hui, nous sommes exhortés à redécouvrir la joie de dépendre de l'étoile, de l'Évangile, de la Parole du Seigneur ; comme le dit le psaume : " Ta parole est la lumière de mes pas " (119, 105). Cette lumière nous guide vers l'enfant. Sans écouter et s'appuyer sur l'Évangile, il n'est pas possible de rencontrer Jésus. Les Mages se sont fiés à l'étoile et sont allés jusqu'au lieu où se trouvait Jésus : là, " ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui ". Ce geste était on ne peut plus authentique. Avec Marie, Joseph et les bergers, les Mages ont également compris que le salut consiste à accueillir cet enfant dans son cœur et, avec lui, tous les faibles et les sans-défense d'aujourd'hui.
Hérode et les habitants de Jérusalem, en revanche, lorsqu'ils ont entendu parler de l'enfant, n'ont pas ressenti de joie comme les mages ou les bergers ; au contraire, ils ont tous été bouleversés et Hérode a projeté d'éliminer l'enfant. Ce sont les mages qui ont secouru l'enfant et l'ont sauvé de la férocité d'Hérode. Ces mages sont retournés dans leur pays, note l'évangéliste, par un autre chemin. En effet, lorsqu'on rencontre le Seigneur et qu'on l'accueille dans son cœur, on n'est plus le même qu'avant et on ne peut plus emprunter le même chemin qu'avant. On change de vie et de comportement. Les Mages nous précèdent aujourd'hui pour nous guider vers les nombreuses mangeoires de ce monde où reposent les petits et les faibles.
La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).
Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".
Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.
Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).
La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.