Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Le jour du Seigneur

Nous nous souvenons de Gigi, un enfant de Naples, mort violemment en 1983. Avec lui, nous nous souvenons de tous les enfants qui souffrent ou qui meurent de la violence humaine. Prière pour les enfants. Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur
Dimanche 15 décembre

Nous nous souvenons de Gigi, un enfant de Naples, mort violemment en 1983. Avec lui, nous nous souvenons de tous les enfants qui souffrent ou qui meurent de la violence humaine. Prière pour les enfants.


Première lecture

Sophonie 3,14-17

Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem !
Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi, il a écarté tes ennemis. Le roi d'Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n'as plus à craindre le malheur.
Ce jour-là, on dira à Jérusalem : « Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir !
Le Seigneur ton Dieu est en toi, c'est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il exultera pour toi et se réjouira,

Psaume responsorial

Psaume Is 12, 2-6

Jubile, crie de joie,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d?Israël.

Voici le Dieu qui me sauve :
j?ai confiance, je n?ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c?est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Exultant de joie, vous puiserez les eaux
aux sources du salut.

? Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! ?
Redites-le : ? Sublime est son nom ! ?

Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d?Israël !  
 

Deuxième lecture

Philippiens 4,4-7

Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie.
Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche.
Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes.
Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.

Lecture de l'Évangile

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Luc 3,10-18

Les foules lui demandaient : « Que devons-nous donc faire ? »
Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même ! »
Des publicains (c'est-à-dire des collecteurs d'impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit : « N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n'accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. »
Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Christ.
Jean s'adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s'éteint pas. »
Par beaucoup d'autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Homélie

L'Évangile nous conduit sur les rives du Jourdain, où le Baptiste prêche la " bonne nouvelle ". Et, avec les foules qui se pressent autour du prophète, nous lui demandons nous aussi : " Que devons-nous donc faire ? " C'est la question de cet Avent. Nous reconnaissons nos limites, nos fermetures. Nous sommes souvent rassasiés de nous-mêmes, de nos habitudes, de notre orgueil, et nous pensons que nous avons fait ce que nous pouvions faire. Et donc que nous ne pouvons pas aller plus loin. En réalité, par cette attitude résignée, nous fermons la porte de notre cœur.
La réponse du Baptiste est simple et concrète : " Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même ! ". C'est aussi une réponse claire, qui exige que nous nous interrogions sur la manière de nourrir ceux qui n'ont rien, de vêtir ceux qui n'ont pas de vêtements. Comment pouvons-nous rester tranquilles alors que tant de personnes dans le monde n'ont pas de quoi se vêtir ou manger ? C'est l'une des grandes questions de notre époque, où la pauvreté et les inégalités ne cessent de croître. Les croyants sont appelés à élargir encore plus leur cœur à la charité, à faire encore plus de place aux pauvres et aux faibles pour que " aucun des petits ne se perde ".
Aux publicains qui s'approchaient et demandaient ce qu'il fallait faire, Jean répondait : " N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé " ; c'est-à-dire ne suivez pas la voracité des instincts, ne vous laissez pas subjuguer par la poursuite de vos propres besoins, qu'ils soient vrais ou faux. En effet, le quotidien nous fait facilement oublier les paroles de l'Évangile et, avec les paroles, les comportements. Jean nous demande de devenir sérieux, honnêtes et loyaux. Et il exhorte les soldats à renoncer à la violence, à ne pas faire de mal aux autres. Il ajoute avec simplicité : " Ne faites violence à personne, [...] et contentez-vous de votre solde ". C'est un appel à un comportement doux et humain envers les autres, quels qu'ils soient et quelle que soit leur tâche. Un rappel opportun dans une société comme la nôtre, où il est facile de maltraiter les gens. Et puis il y a cet appel à se contenter de ce que l'on a : ce n'est pas une invitation à la résignation mais un appel à la limite, à la sagesse qui consiste à ne pas suivre aveuglément ses désirs et à consommer ses contentements les uns après les autres.
La prédication de Jean nous invite à regarder cet horizon global. Jean savait qu'il n'était pas le Messie et le disait clairement : " Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu ". Mais il avait aussi conscience de sa responsabilité d'être une " voix ". Et cette responsabilité, il l'a honorée jusqu'au martyre. Comme le Baptiste, nous sommes nous aussi conscients à la fois de notre insignifiance et de notre responsabilité de proclamer la " bonne nouvelle " du Royaume de Dieu à tous.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.