Le programme Bravo ! a lancé la première campagne d'enregistrement des personnes ayant fui les régions du nord du Mozambique en raison des attaques de la guérilla. Les réfugiés originaires de la province de Cabo Delgado sont arrivés - souvent sans rien emporter avec eux - dans la ville de Pemba, qui abrite désormais quelque 200 000 personnes déplacées, hébergées par des familles dans différents quartiers.
La campagne a débuté le 2 novembre 2022 et s'est déroulée dans le quartier central et facilement accessible de Josina Machel.
Les personnes qui ont reçu des certificats de naissance provenaient de quatre districts de la province de Cabo Delgado : Miudumbe, Mocimboa da Praia, Macomia et Quissanga. Des districts qui ont été sévèrement attaqués par les terroristes et dont une grande partie de la population a fui.
Dès le matin, les gens font la queue : chacun a besoin d'un certificat de naissance, pour pouvoir récupérer ses papiers d'identité perdus dans le vol ou détruits dans les nombreux incendies provoqués par les attentats. Mais surtout, ils ont besoin de ce certificat pour pouvoir inscrire leurs enfants à l'école. Ensemble, on parle le maconde ou le macùa parce que le portugais n'est pas largement compris, bien que ce soit la langue nationale.
De nombreuses femmes avec leurs enfants n'avaient cependant jamais été enregistrées et, grâce à la campagne Bravo !, elles ont pu recevoir leur certificat de naissance pour la première fois. Parmi les réfugiés, beaucoup n'avaient non seulement jamais été enregistrés, mais n'étaient même pas allés à l'école. Le taux d'analphabétisme dans la province de Cabo Delgado est le plus élevé du Mozambique et atteint 52,4 %, alors qu'il est de 39,9 % à l'échelle nationale.
Au cours du premier mois de la campagne, 1.600 certificats de naissance ont été délivrés. Environ la moitié étaient de nouveaux enregistrements, tandis que le reste étaient des actes qui avaient été perdus et qui ont été délivrés en tant que duplicata.
Mais Bravo ! a également commencé ses activités d'enregistrement dans trois maternités de la ville de Pemba, afin que les mères qui ont accouché puissent enregistrer leur bébé dès sa naissance.
