Face à l'aggravation des conditions sanitaires à bord des trois navires appartenant à des ONG, qui se trouvent depuis plusieurs jours au large des côtes siciliennes, avec un millier de migrants secourus en mer, dont de nombreux mineurs, le président de la Communauté de Sant'Egidio lance un appel : "Qu'ils soient autorisés à débarquer immédiatement dans un port sûr ". En effet, dans les prochaines heures, une forte dégradation des conditions météorologiques est attendue, avec un risque de tempêtes et de vagues pouvant atteindre six mètres de haut. Évitons de faire souffrir davantage les personnes qui ont déjà subi des mauvais traitements et des violences dans les camps en Libye. Avec l'Europe, propose Impagliazzo, et en particulier avec les pays dont les ONG arborent le pavillon, on peut trouver un accord pour relocaliser le plus grand nombre possible de demandeurs d'asile déjà présents sur le territoire italien, selon la logique de relocalisation en vigueur au sein de l'Union, déjà approuvée dans son principe mais mal appliquée. Tout en saluant la volonté de la France, annoncée en ces heures, nous devons nous rappeler - conclut le président de Sant'Egidio - que plus de 80 000 personnes ont débarqué sur les côtes italiennes depuis le début de l'année".
Photo Max Cavallari/SOS Humanity