Les couloirs humanitaires sont une réaction morale. Entretien avec Marco Impagliazzo, président de la Communauté de Sant'Egidio


 

Matthias Wirth, journaliste RTS
« Les couloirs humanitaires, qui veulent accompagner les migrants les plus vulnérables et les aider dans leur intégration en Europe. Un programme couronné de succès initié en 2015 par les Eglises protestantes italiennes et la Communauté de Sant'Egidio.
Il s’agit de protocoles établis entre certains Etats européens et les pays de départ de migrants comme le Liban ou l’Ethiopie. Par ces protocoles, les pays d’accueil comme l’Italie, la France, la Belgique, s’engagent à accorder des visas d’établissement à certaines personnes vulnérables qui ne sont pas prises en charge par l’Agence de l’ONU pour les Réfugiés… »

Marco Impagliazzo
« Les couloirs humanitaires sont une idée née après les grands naufrages qui ont touché des centaines de personnes – hommes, femmes, enfants – dans la Méditerranée. C’était une réaction d’indignation morale devant tous ces morts, devant cette catastrophe humanitaire. On a trouvé quelques portes qu’on pouvait ouvrir sur le plan légal. Aujourd'hui, le problème c’est qu’il n’y a pas de voies légales pour arriver en Europe. Il y a l’article 25 de l’accord européen de Shengen sur les visas qui donne à chaque Etat la possibilité de donner des visas à territorialité limitée pour des raisons humanitaires. C’est là qu’a été trouvée la base légale pour organiser ces couloirs. Le critère est la vulnérabilité… »

Écoutez l'entretien de la RTS avec Marco Impagliazzo, Président de la Communauté de Sant'Egidio