Parole de Dieu chaque jour

Prière pour l'Eglise
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour l'Eglise
Jeudi 29 octobre


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je suis le Bon Pasteur,
mes brebis entendent ma voix.
Elles deviendront un seul troupeau
et un seul enclos.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ephésiens 6,10-20

Enfin, puisez votre énergie dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force.
Revêtez l’équipement de combat donné par Dieu, afin de pouvoir tenir contre les manœuvres du diable.
Car nous ne luttons pas contre des êtres de sang et de chair, mais contre les Dominateurs de ce monde de ténèbres, les Principautés, les Souverainetés, les esprits du mal qui sont dans les régions célestes.
Pour cela, prenez l’équipement de combat donné par Dieu ; ainsi, vous pourrez résister quand viendra le jour du malheur, et tout mettre en œuvre pour tenir bon.
Oui, tenez bon, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice,
les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix,
et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d’éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais.
Prenez le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu.
En toute circonstance, que l’Esprit vous donne de prier et de supplier : restez éveillés, soyez assidus à la supplication pour tous les fidèles.
Priez aussi pour moi : qu’une parole juste me soit donnée quand j’ouvre la bouche pour faire connaître avec assurance le mystère de l’Évangile
dont je suis l’ambassadeur, dans mes chaînes. Priez donc afin que je trouve dans l’Évangile pleine assurance pour parler comme je le dois.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Je vous donne un commandement nouveau:
aimez-vous les uns les autres.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Au terme de cette lettre, Paul s'adresse encore une fois à tous les croyants pour leur dire que la vie chrétienne est une vie de combat. Il est vrai que le Ressuscité a remporté une victoire définitive sur le mal et sur la mort. Mais dans le temps présent, en même temps que le Christ, les chrétiens ne doivent cesser de combattre contre un ennemi déjà vaincu, mais non encore pleinement anéanti. Nous sommes appelés à parachever la victoire de l'amour sur la haine, de la communion sur la division. Paul rappelle que le diable agit par l'entremise des puissances du mal lesquelles, bien que vaincues par le Christ, sont aujourd'hui encore agissantes dans notre vieux monde. C'est une lutte difficile et âpre, car elle est menée contre des puissances menaçantes et sournoises : c'est là le visage pluriel du mal qui se manifeste de bien des manières, par bien d'événements et de situations dans l'Histoire. Paul parle des « régisseurs de ce monde de ténèbres » et des « esprits du mal qui habitent les espaces célestes », ces forces qui dominent les hommes de façon sournoise mais puissante. C'est pourquoi il nous faut « l'armure de Dieu », c'est-à-dire il nous faut lutter à la manière de Dieu, par des armes venant de lui. L'apôtre nous exhorte à avoir « la Vérité pour ceinture », c'est-à-dire à avoir une solide connaissance de l'Évangile, à nous revêtir de « la Justice pour cuirasse », c'est-à-dire à accueillir la justification qui vient de Dieu. La description se poursuit par l'image des « chaussures » militaires à lacer, pour être prêts à marcher et à se mettre en route pour annoncer à tous l'Évangile de la paix, celui que Jésus a réalisé sur la croix et qui s'accomplit par la réconciliation entre tous. Le bouclier qui protège le corps du soldat tout entier, c'est la foi au Seigneur, ainsi qu'il est écrit : « Le Seigneur est ma force et mon bouclier : c'est en lui que j'ai mis ma confiance » (Ps 28, 7). Le « casque », c'est la certitude du salut. Chaque chrétien reçoit enfin de Dieu « le glaive de l'Esprit », à savoir « la Parole de Dieu » : elle a le pouvoir de juger, une efficacité pénétrante, une force créatrice et aussi une capacité destructrice. C'est elle la vraie force du croyant. Il est juste de penser à « la Parole de vérité, l'Évangile de votre salut » (1,13) œuvrant efficacement non seulement dans ce combat où elle nous aide à vaincre l'ennemi, mais tout aussi bien dans l'instauration du Royaume de Dieu parmi les hommes, grâce à la force de l'amour. La prière elle-même, surtout une prière instante, fait partie de cette lutte contre le mal. C'est un constat qui parcourt l'Écriture tout entière, depuis Abraham intercédant pour sauver Sodome de la destruction, jusqu'aux prières dont le but est la victoire sur un ennemi. Il est urgent, pour nous aussi, comme pour toute communauté chrétienne, de retrouver la force de salut d'une prière située dans l'histoire. Si on l'élève vers Dieu avec confiance, la prière fait toujours effet, ainsi que Jésus l'a rappelé plus d'une fois. Paul parle de « prière et supplications » pour en souligner la nécessaire persévérance. La prière pour les « saints », celle qui a pour but le soutien et la protection de la communauté, permet de demeurer vigilant et renforce la communication de l'Évangile. Paul demande des prières pour lui-même, afin « qu'il me soit donné d'ouvrir la bouche pour parler et d'annoncer hardiment le Mystère de l'Évangile », c'est-à-dire cette immensité de l'amour de Dieu à notre égard. La lettre se clôt par un souhait de bénédiction : « paix et grâce » venant de Dieu le Père et du Seigneur Jésus Christ. La salutation finale est ample et solennelle. A « la paix » est associé « l'amour » : l'une ne va pas sans l'autre. C'est sur ces deux dimension que s'appuie la force des chrétiens, aujourd'hui encore.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.