Parole de Dieu chaque jour

Prière de la Sainte Croix
Parole de dieu chaque jour

Prière de la Sainte Croix

Mémoire de saint Maximilien Kolbe, prêtre martyr de l'amour qui, en 1941, a accepté de mourir dans le camp de concentration d'Auschwitz pour sauver la vie d'un autre homme. Lire plus

Libretto DEL GIORNO
Prière de la Sainte Croix
Vendredi 14 août

Mémoire de saint Maximilien Kolbe, prêtre martyr de l'amour qui, en 1941, a accepté de mourir dans le camp de concentration d'Auschwitz pour sauver la vie d'un autre homme.


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ceci est l'Évangile des pauvres,
la libération des prisonniers,
la vue aux aveugles,
la liberté des opprimés.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Ezéchiel 16,1-15.60.63

La parole du Seigneur me fut adressée :
« Fils d’homme, fais connaître à Jérusalem ses abominations.
Tu diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu à Jérusalem : Par tes origines et ta naissance, tu es du pays de Canaan. Ton père était un Amorite, et ta mère, une Hittite.
À ta naissance, le jour où tu es née, on ne t’a pas coupé le cordon, on ne t’a pas plongée dans l’eau pour te nettoyer, on ne t’a pas frottée de sel, ni enveloppée de langes.
Aucun regard de pitié pour toi, personne pour te donner le moindre de ces soins, par compassion. On t’a jetée en plein champ, avec dégoût, le jour de ta naissance.
Je suis passé près de toi, et je t’ai vue te débattre dans ton sang. Quand tu étais dans ton sang, je t’ai dit : “Je veux que tu vives !”
Je t’ai fait croître comme l’herbe des champs. Tu as poussé, tu as grandi, tu es devenue femme, ta poitrine s’est formée, ta chevelure s’est développée. Mais tu étais complètement nue.
Je suis passé près de toi, et je t’ai vue : tu avais atteint l’âge des amours. J’étendis sur toi le pan de mon manteau et je couvris ta nudité. Je me suis engagé envers toi par serment, je suis entré en alliance avec toi - oracle du Seigneur Dieu - et tu as été à moi.
Je t’ai plongée dans l’eau, je t’ai nettoyée de ton sang, je t’ai parfumée avec de l’huile.
Je t’ai revêtue d’habits chamarrés, je t’ai chaussée de souliers en cuir fin, je t’ai donné une ceinture de lin précieux, je t’ai couverte de soie.
Je t’ai parée de joyaux : des bracelets à tes poignets, un collier à ton cou,
un anneau à ton nez, des boucles à tes oreilles, et sur ta tête un diadème magnifique.
Tu étais parée d’or et d’argent, vêtue de lin précieux, de soie et d’étoffes chamarrées. La fleur de farine, le miel et l’huile étaient ta nourriture. Tu devins de plus en plus belle et digne de la royauté.
Ta renommée se répandit parmi les nations, à cause de ta beauté, car elle était parfaite, grâce à ma splendeur dont je t’avais revêtue - oracle du Seigneur Dieu.
Mais tu t’es fiée à ta beauté, tu t’es prostituée en usant de ta renommée, tu as prodigué tes faveurs à tout passant : tu as été à n’importe qui.
Cependant, moi, je me ressouviendrai de mon alliance, celle que j’ai conclue avec toi au temps de ta jeunesse, et j’établirai pour toi une alliance éternelle.
Ainsi tu te souviendras, tu seras couverte de honte. Dans ton déshonneur, tu n’oseras pas ouvrir la bouche quand je te pardonnerai tout ce que tu as fait - oracle du Seigneur Dieu. »

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Le prophète décrit les vicissitudes de l'alliance de Dieu avec son peuple par la métaphore d'un roi qui recueille une petite fille abandonnée sur la route à sa naissance. Le roi la recueille, la soigne et l'éduque jusqu'à faire d'elle sa reine, bien qu'elle ne cesse de se prostituer avec d'autres hommes. Par cette métaphore, le prophète veut qu'Israël prenne conscience de son péché et encore plus de l'amour de Dieu pour elle. La tristesse de l'exil n'est que l'amère conséquence de la trahison de l'alliance avec Dieu de la part d'Israël. Reconnaître notre péché, notre faiblesse, notre besoin d'aide et de soutien, voilà la condition pour pouvoir nous adresser à Dieu et demander son aide. En tout cas, le récit de la triste histoire de cette enfant abandonnée à sa naissance (de nos jours aussi, nous entendons parler de nouveau-nés abandonnés sous un buisson voire dans une poubelle) montre d'abord la situation malheureuse de cette petite fille et aussi le choix de Dieu qui l'accueille et la soigne sans jamais la quitter. Bien plus, il fait d'elle une reine. Toute l'histoire d'Israël (même s'il l'oublie souvent) est marquée par l'amour de Dieu qui n'abandonne pas son peuple malgré ses trahisons continuelles. Elle est belle cette description de ce que le Seigneur fait au fur et à mesure que la fillette grandit. C'est l'amour de Dieu qui nous accompagne au cours des années, en trouvant en tout temps une nouvelle manière de nous aider et nous faire grandir. Au cours du récit, la répétition de la phrase « je suis passé près de toi et je t'ai vue » exprime la fidélité d'un amour qui nous voit, qui ne passe pas en courant mais qui s'arrête et vient au secours de nos besoins. Les paroles du prophète non seulement montrent la miséricorde de Dieu envers son peuple et envers chacun, mais témoignent aussi que cette miséricorde se décline selon les âges de la vie et les situations dans lesquelles nous nous trouvons. L'amour du Seigneur n'est pas un amour quelconque. C'est un amour qui voit, qui s'émeut, qui scrute notre vie bien plus en profondeur que ce que nous pouvons faire nous-mêmes. Si nous nous en remettons à cet amour (en dépit de toutes nos trahisons) nous en serons enveloppés. Notre salut, c'est la miséricorde de Dieu et non notre fidélité. Heureux si nous nous laissons séduire par cet amour.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.