Parole de Dieu chaque jour

Prière avec les Apôtres
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Libretto DEL GIORNO
Prière avec les Apôtres
Lundi 29 juin

Fête des saints apôtres Pierre et Paul


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons.
Si nous persévérons avec lui, avec lui nous régnerons.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Matthieu 16,13-20

Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne que c’était lui le Christ.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons.
Si nous persévérons avec lui, avec lui nous régnerons.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Aujourd'hui, nous célébrons la fête des saints apôtres Pierre et Paul, une mémoire qui accompagne l'histoire quasi bimillénaire de l'Église, en particulier celle de l'Église de Rome, où ils témoignèrent leur foi jusqu'au martyre. La tradition retient que le martyre eut lieu le même jour, le 29 juin de l'année 67 : l'apôtre Pierre fut crucifié sur la colline vaticane et Paul décapité sur la Via Ostiense. Tous deux sont appelés colonnes de l'Église, fondement, pour ainsi dire, de cet édifice spirituel qu'est la communauté chrétienne de Rome. L'Église d'Orient (qui les fête tout de suite après Noël) chante : « Que soient bénis Pierre et Paul, ces deux grandes lumières pour l'Église ; ils brillent dans le firmament de la foi ». Oui, ils brillent dans le ciel de Rome, et dans le cœur de ces croyants qui conservaient leurs paroles et prédications et qui conservaient leur précieux témoignage de foi.
Pierre fut appelé par Jésus alors qu'il jetait ses filets depuis la rive de la mer de Galilée. Lorsque Jésus l'appela à s'engager dans une vie plus large et à pécher des hommes et non plus des poissons, « tout de suite - note l'évangéliste - laissant les filets, le suivit ». Nous le trouvons donc parmi les douze. Pierre se sentait protégé et en sécurité, mais, le soir où Jésus fût arrêté, la parole d'une servante suffit pour le porter à la trahison. Plus tard, croisant le regard rempli de tendre de Jésus, Pierre se mit à pleurer et comprit que toute sa force se trouvait sur ce visage. Le vrai Pierre - le disciple à qui Jésus confiait le troupeau - est ce Pierre faible qui se laisse toucher par l'Esprit de Dieu et qui, le premier entre tous, proclame : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Le Seigneur fit de cette faible la « pierre » de cet édifice spirituel dont nous faisons tous partie.
Quant à Paul, nous le retrouvons aux côtés de ceux qui lapident Étienne. Il gardait les manteaux des lapideurs. Il combattait avec zèle la jeune communauté chrétienne. Il reçut même l'autorisation de la persécuter. Mais, sur la route de Damas, le Seigneur le fit tomber du cheval de ses sécurités et de son orgueil. Cette fois, comme cela arriva à Pierre après la trahison, Paul se sentit touché au cœur : les larmes de ses yeux ne coulent pas, mais ils restent fermés. Habitué à guider les autres, il dut être accompagné, pris par la main et conduit à Damas où il écouta l'Évangile que lui annonça le vieil Ananie. La parole de ce frère lui toucha le cœur. Les yeux de Paul s'ouvrirent et lui aussi se mit à prêcher l'Évangile de Jésus, d'abord aux juifs puis aux païens. Paul sortit des frontières habituelles de la première communauté chrétienne et rendit universelle la mission de l'Évangile.
L'Église nous rappelle comment composer en parfaite unité leur précieux témoignage. Tous deux, avec leurs richesses et leurs charismes, ont marqué l'unité de l'Église du Christ, et en particulier celle de Rome qui préside dans la charité, comme le disait les Pères de l'Église. Leurs caractéristiques font partie de la foi et de la vie de cette Église de Rome, de notre foi, de la foi de cette Communauté qui est pleinement ancrée dans leur charisme. Nous rappelons avec émotion ce que disait le pape saint Jean Paul II : « partout où vous allez, vous êtes toujours de Rome », voulant ainsi souligner une foi qui, partout, respire avec l'esprit de ces deux témoins : la foi humble et saine de Pierre et le cœur large et missionnaire de Paul. Nous nous unissons à Pierre quand il dit au Seigneur : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16), et, avec Paul, nous disons : « annoncer l'Évangile, ce n'est pas là pour moi un motif de fierté, c'est une nécessité qui s'impose à moi. Malheur à moi si je n'annonçais pas l'Évangile ! » (1Co 9, 16).

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.