Parole de Dieu chaque jour

Prière pour les pauvres
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière pour les pauvres
Lundi 23 mars


Lecture de la Parole de Dieu

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Ceci est l'Évangile des pauvres
la libération des prisonniers
la vue aux aveugles
la liberté des opprimés.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Isaïe 65,17-21

Oui, voici : je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle, on ne se souviendra plus du passé, il ne reviendra plus à l’esprit.
Soyez plutôt dans la joie, exultez sans fin pour ce que je crée. Car je vais recréer Jérusalem, pour qu’elle soit exultation, et que son peuple devienne joie.
J’exulterai en Jérusalem, je trouverai ma joie dans mon peuple. On n’y entendra plus de pleurs ni de cris.
Là, plus de nourrisson emporté en quelques jours, ni d’homme qui ne parvienne au bout de sa vieillesse ; le plus jeune mourra centenaire, ne pas atteindre cent ans sera malédiction.
On bâtira des maisons, on y habitera ; on plantera des vignes, on mangera leurs fruits.

 

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Le Fils de l'homme
est venu pour servir.
Que celui qui veut être grand
se fasse le serviteur de tous.

Gloire à toi, ô Seigneur et louange à toi.

Le passage d'Isaïe que nous venons d'entendre s'inscrit dans le contexte du retour à Jérusalem du peuple d'Israël après l'exil et de la reconstruction de la ville. Les Israélites sont retournés à Jérusalem depuis quelque temps déjà, mais ils peinent à revenir de tout leur cœur au Seigneur, à observer sa loi et à retrouver la joie de l'alliance avec le Seigneur et la participation à son dessein d'amour. C'est là qu'intervient le prophète : il est appelé à secouer le peuple d'Israël pour le sortir de la résignation dans laquelle il était tombé après le retour d'exil, comme s'il n'y avait pour lui plus aucun espoir d'avenir. La Parole de Dieu vient réveiller Israël de sa torpeur et de sa résignation. C'est le Seigneur qui, une fois de plus, montre sa vision en même temps que la mission qu'il veut lui confier. Le prophète invite son peuple à surmonter sa tristesse : « Oui, voici : je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle, on ne se souviendra plus du passé, il ne reviendra plus à l'esprit. Soyez plutôt dans la joie, exultez sans fin pour ce que je crée. Car je vais recréer Jérusalem, pour qu'elle soit exultation, et que son peuple devienne joie » (v. 17-18). De toute évidence, le souvenir de l'exil passé restait profondément gravé dans l'esprit et dans le cœur du peuple d'Israël, jusqu'à éteindre en lui tout espoir en un nouvel avenir. Les Israélites s'étaient sans doute résignés à vivre un destin étroit et autoréférentiel. Le Seigneur intervient pour donner à son peuple une nouvelle vision, qui est à la fois un nouveau rêve et une énergie nouvelle. C'est lui-même qui les implique pleinement. La résignation qui avait poussé les Israélites à s'enfermer en eux-mêmes provenait d'un manque de confiance dans le Seigneur, comme si la reconstruction de la ville était leur œuvre à eux. En vérité, le Seigneur descend encore une fois au milieu de son peuple pour le rendre partie prenante de son grand dessein, son rêve de faire de tous les peuples une famille et de Jérusalem la ville de tous. Ce sera une ville où « l'on n'entendra plus de cris ni de pleurs » (v. 19). Et encore : « On n'y verra plus de nouveau-né emporté en quelques jours, ni d'homme qui ne parvienne au bout de sa vieillesse ; le plus jeune mourra centenaire et mourir avant cent ans sera une malédiction » (v. 20). C'est un rêve qui n'a rien perdu de sa prophétie. Le Seigneur nous le confie en nous demandant de quitter toute paresse et toute résignation.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.