Parole de Dieu chaque jour

Le jour du Seigneur
Parole de dieu chaque jour

Le jour du Seigneur

3e dimanche du Temps ordinaire
Mémoire de Timothée et Tite, collaborateurs de Paul et évêques d'Ephèse et de Crète
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Libretto DEL GIORNO
Le jour du Seigneur
Dimanche 26 janvier

3e dimanche du Temps ordinaire
Mémoire de Timothée et Tite, collaborateurs de Paul et évêques d'Ephèse et de Crète


Première lecture

Isaïe 8,23-9,3

Pas la moindre lueur pour celui qui sera dans l’angoisse. Dans un premier temps, le Seigneur a couvert de honte le pays de Zabulon et le pays de Nephtali ; mais ensuite, il a couvert de gloire la route de la mer, le pays au-delà du Jourdain, et la Galilée des nations.
Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi.
Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse : ils se réjouissent devant toi, comme on se réjouit de la moisson, comme on exulte au partage du butin.
Car le joug qui pesait sur lui, la barre qui meurtrissait son épaule, le bâton du tyran, tu les as brisés comme au jour de Madiane.

Psaume responsorial

Psaume 26 (27)

Le Seigneur est ma lumière et mon salut.

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

J’ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,

Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »  
 

Deuxième lecture

1 Corinthiens 1,10-13.17

Frères, je vous exhorte au nom de notre Seigneur Jésus Christ : ayez tous un même langage ; qu’il n’y ait pas de division entre vous, soyez en parfaite harmonie de pensées et d’opinions.
Il m’a été rapporté à votre sujet, mes frères, par les gens de chez Chloé, qu’il y a entre vous des rivalités.
Je m’explique. Chacun de vous prend parti en disant : « Moi, j’appartiens à Paul », ou bien : « Moi, j’appartiens à Apollos », ou bien : « Moi, j’appartiens à Pierre », ou bien : « Moi, j’appartiens au Christ ».
Le Christ est-il donc divisé ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ? Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ?
Le Christ, en effet, ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l’Évangile, et cela sans avoir recours au langage de la sagesse humaine, ce qui rendrait vaine la croix du Christ.

Lecture de l'Évangile

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Matthieu 4,12-23

Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée.
Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali.
C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations !
Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée.
À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »
Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent.
Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Hier, j'ai été enseveli avec le Christ,
Aujourd'hui je ressuscite avec toi qui es ressuscité.
Avec toi j'ai été crucifié,
souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Homélie

« Ayant appris l'arrestation de Jean, Jésus regagna la Galilée ». C'est ainsi que commence la péricope évangélique de ce troisième dimanche du Temps Ordinaire. L'évangéliste semble vouloir souligner que la prédication de Jésus commence après l'arrestation de Jean. Avec le Baptiste en prison, la voix de la justice ne s'entend plus et le désert est devenu un vrai désert, un lieu sans vie et sans paroles. Jésus ne se résigne pas au silence imposé par Hérode ; il ne veut pas que les hommes qu'il avait vus en foule au Jourdain, pénitents et pleins de sagesse pour recevoir le baptême, demeurent à la merci d'une religion ritualiste et extérieure, ni qu'ils tombent sous le joug de la violence qui naît du désert de la vie et du silence d'une parole vraie.
Jésus prend l'initiative et commence à parler, non plus en Judée comme Jean, mais dans la Galilée périphérique, la plus au nord des trois régions de Palestine. Au temps de Jésus, une forte présence de représentants païens avait discrédité cette région. C'est pourtant dans cette terre périphérique et éloignée de la capitale que Jésus commence sa prédication. (1, 14). C'est là qu'il rassemble ses premiers disciples (1, 16) et c'est là que le ressuscité attendra ses disciples pour le « deuxième » début de la prédication évangélique (14, 28). C'est dans la « Galilée des nations » qu'on entend retentir l'Évangile, la Bonne Nouvelle pour la première fois. C'est à l'endroit où païens et marginaux se mêlent que Jésus commence à dire : « Les temps sont accomplis ». Les jours de violence, de haine, d'abandon, d'inimité sont maintenant terminés ; le temps de la justice et de la paix commence. L'histoire des hommes connaît un tournant, car « le Règne de Dieu est proche ». Le règne de l'amour, du pardon, du salut, de la seigneurie de Dieu est arrivé, et, de ce moment, ce règne commence à s'affermir dans la vie des hommes.
« Convertissez-vous ». Jésus le demandait à tous. Il le répeta encore à Simon et André sur les bords du lac de Tibériade, lorsqu'ils étaient occupés à jeter les filets. En continuant son chemin, Jésus le proposa aussi à deux autres frères, à Jacques et Jean, eux aussi occupés à réparer les filets pour la pêche. C'étaient de modestes ouvriers, considérés alors comme impurs et de réputation douteuse. Pourtant c'est à eux qu'est confié un destin extraordinaire : « Venez à ma suite et je ferai de vous des pêcheurs d'hommes ». Le Seigneur revient le long de la mer de nos journées de vie. Pendant que chacun de nous, qu'il soit petit ou grand, est occupé à arranger ses filets troués par les souffrances et les fatigues habituelles, nous entendons retentir la même invitation que jadis : « Venez à ma suite et je ferai de vous des pêcheurs d'hommes ». L'Évangile note que les quatre lâchèrent « aussitôt » leurs filets et le suivirent. Vraiment, comme le note l'apôtre Paul : « Le temps se fait court ; reste donc que ceux qui ont des femmes vivent comment s'ils n'en avaient pas, ceux qui pleurent, comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui sont dans la joie, comme s'ils n'étaient pas dans la joie, ceux qui achètent comme s'ils ne possédaient pas, ceux qui usent de ce monde, comme s'ils n'en usaient pas vraiment, car elle passe la figure de ce monde » (1 Cor 7, 29-31). Les affections, les larmes, la possession, les achats, l'utilisation de nos biens épuisent souvent nos journées, notre mentalité, notre vie, au point de nous enfermer dans des filets inextricables. Le Seigneur ne vient pas pour mortifier notre vie ; il vient pour la libérer de ce réseau enchevêtré et pour l'élargir. Il veut augmenter notre affection pour de nombreuses autres personnes, il veut que nous pleurions non seulement sur nous-mêmes, mais avec ceux qui sont dans l'affliction ; il veut que la joie ne soit pas le fait de quelques-uns mais de beaucoup de monde ; il veut que les biens de ce monde ne soient pas le privilège de quelques-uns, parce qu'ils sont destinés à tous.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.